Dimanche 5 mars à 15 h 30, autour de l’orgue baroque construit par l’association Valéran-de-Héman le duo composé de Marie-Ange Laurent et Eric Lebrun donnera un concert dont le fil conducteur sera le thème des animaux (ouverture avec “La pie voleuse” de Gioachino Rossini, puis Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns) pour un après-midi musical ludique et divertissant.
Participation libre.
Réservation à partir du 10 février, par e-mail musee.bossuet@meaux.fr ou au 01 83 69 04 90.
Musée Bossuet : Palais épiscopal, 5 Place Charles-de-Gaulle.
Marie-Ange Leurent et Eric Lebrun
Anciens élèves de Gaston Litaize, Marie-Ange Leurent et Eric Lebrun poursuivent leurs études au Conservatoire de Paris dans la classe de Michel Chapuis, où ils obtiennent entre autres récompenses deux Premiers Prix à l’unanimité.
Ils sont nommés tous deux à vingt-deux ans organistes de l’église Notre-Dame de Lorette et Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts à Paris.
Ils forment un duo réputé qui a remis à l’honneur nombre de partitions pour l’orgue à quatre mains. On leur doit entre autres l’enregistrement des intégrales de l’œuvre d’Alexandre Pierre François Boëly, Gaston Litaize et Dietrich Buxtehude (Grand Prix du Disque de l’Académie Charles Cros). Une intégrale Bach est en cours d’achèvement (21 cd).
Professeurs d’orgue en région parisienne (Conservatoires de Saint-Maur-des-Fossés, Clichy). ils forment de nombreux organistes, lauréats à leur tour de concours et titulaires de plusieurs tribunes d’orgue à Paris et dans les cathédrales françaises. Ils ont également enseigné pendant plusieurs années à la Sorbonne et au Conservatoire de Paris.
Plusieurs compositeurs ont écrit des œuvres à leur intention, parmi lesquels Gaston Litaize (sonate à deux, pour orgue à quatre mains), Florentine Mulsant (dont Marie-Ange Leurent créa le Veni Sancte Spiritus en l’église Saint-Sulpice, puis la Messe, et la Suite Sacrée pour orgue), ou encore Valéry Aubertin qui lui a dédié sa sublime Sonatine pour les étoiles, ainsi que sa Troisième sonate. Eric Lebrun est de son côté le créateur de plusieurs partitions, dont la Première sonate et Kandinsky de Valéry Aubertin, ainsi que les Trois esquisses de Thierry Escaich.
Programme
Gioachino ROSSINI (1792-1868)
► Ouverture de “La pie voleuse”
Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
► Le Carnaval des animaux*
I – Introduction et Marche royale du lion
II – Poules et Coqs
III – Hémiones (ou Animaux véloces)
IV – Tortues
V – L’Éléphant
VI – Kangourou
VII – Aquarium
VIII – Personnages à longues oreilles
IX – Le Coucou au fond des bois…
X – Volière
XI – Pianistes
XII – Fossiles
XIII – Le Cygne
XIV – Final
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
► Petite musique de nuit K. 225
Allegro, Romanze, Menuetto, Rondo
*Le Carnaval des animaux
Suite pour ensemble instrumental de Camille Saint-Saëns, l’œuvre est composée en Autriche au début de 1886, dans un village proche de Vienne, pour un concert de mardi gras.
Son but était de faire rire, sans tomber dans la puérilité, ce qui lui fut reproché car il était considéré comme un compositeur sérieux.
Créé le 9 mars 1886 durant le Carnaval de Paris par un ensemble que dirigeait le violoncelliste Charles Lebouc, “Le Carnaval des animaux” fut rejoué par la société “La Trompette” d’Émile Lemoine pour fêter la Mi-Carême, puis chez Pauline Viardot le 2 avril 1886 en présence de Franz Liszt, qui en admira l’orchestration.
Le compositeur interdit ensuite l’exécution publique de cette œuvre de son vivant. Il fallut attendre la lecture de son testament pour que l’œuvre soit rejouée en public.
Seule la pièce intitulée “Le Cygne” était exclue de cette censure et fut si volontiers jouée qu’elle devint un “tube” de générations de violoncellistes.
Les premières auditions publiques de l’œuvre dans son intégralité ont lieu les 25 et 26 février 1922 sous la direction de Gabriel Pierné.
“Le Carnaval des animaux” s’inscrit dans une tradition française de pastiche musical, sous couvert d’une description animalière. De nombreuses citations musicales parodiques se retrouvent dans la partition (Rameau, Offenbach, Berlioz, Mendelssohn, Rossini), ainsi que des chansons enfantines comme “J’ai du bon tabac”, “Ah ! vous dirai-je, maman”, “Au clair de la lune”, mais également Saint-Saëns lui-même.
On a pris l’habitude de rassembler dans un même enregistrement “Le Carnaval des animaux” et “Pierre et le Loup” de Sergueï Prokofiev, ou encore “The Young Person’s Guide to the Orchestra” de Benjamin Britten.
Cette Grande fantaisie zoologique, comme l’indique le sous-titre, n’est qu’une parenthèse dans la carrière du musicien qui, la même année, achevait sa “Symphonie no3 avec orgue”, son chef-d’œuvre.